. . . the music is unmistakably intense, and intensely serious . . . [this is a very personal meditation on loss and its consequences, and Nagano's cast] make its seriousness very clear.

. . . the well-chosen cast of soloists and small orchestra are in glorious form . . . Gordon Bintner excels in the role of Junior. He demonstrates impressive intonation and expression and excellent projection. His aria "You see, Daddy" with Bintner stands out; he exercises great care for the text. What a pleasure it is to hear the Irish soprano Claudia Boyle in the part of Dede. I especially enjoyed the clarity and lovely vocal purity she produces. She floats her high notes with ease, particularly successfully in aria "Morning". One senses that she is living the role. Canadian tenor Joseph Kaiser is compelling as Francois, notably with his two big arias "I've been afraid" and "Stop, You will not take another step!" He displays clarity, good expression and an abundance of passion, but seems somewhat less comfortable in his high register. Made for the role of Sam is American baritone Lucas Meachem, blessed with a warm, attractive voice. Sam has three significant arias "You're Late!", "I wish I could sleep" and "Oh, Francois please", and Meachem conspicuously conveys sincerity to the meaning of the text. Kent Nagano draws satisfying playing from Orchestre symphonique de Montreal, adroitly creating a stifling atmosphere that feels totally appropriate to tension in the family. No problems whatsoever with OSM Chorus, clearly well drilled by Andrew Megill. The sound engineers give the live concert performances clarity and an excellent balance between voice and orchestra. Setting the standard with its splendid presentation, the CD case includes a booklet with several enlightening essays and a synopsis.

Directeur musical de l'OSM Orchestre Symphonique de Montreal, Kent Nagano, éblouit littéralement dans cette version chambriste inédite . . . où scintille l'intelligence du chant dialogué, l'équilibre d'un orchestre complice et suractif mais jamais couvrant, et un plateau superlatif de solistes . . . qui savent dessiner avec beaucoup de finesse comme d'humanité, le profil de chaque protagoniste . . . De sorte qu'au début, la mosaïque sociale bruyante et bavarde, devient conversation intime, d'une sincérité déchirante . . . La lecture qu'en proposent les interprètes québécois à Montréal force l'admiration. La direction du chef, la flexibilité heureuse et précise de l'orchestre composent la plus belle offrande pour la réestimation juste des opéras de Bernstein, au moment de son centenaire . . . Inspiré, porteur d'une lecture intelligente et palpitante, en constante recherche de légèreté et de vérité, Kent Nagano frappe un grand coup dans cet enregistrement superlatif qui révèle le génie de Bernstein dans l'art lyrique . . . Par la justesse de l'approche, c'est évidemment la profondeur et la vérité d'une oeuvre bouleversante qui sont enfin révélées . . . Le mérite en revient à la qualité des solistes, tous de premiers plans, dans l'art de la caractérisation et de l'individualisation psychologique . . . Proches et justes, la soprano Claudia Boyle dans le rôle de Dede et le ténor Joseph Kaiser dans celui de Francois. La distribution comprend aussi Gordon Bintner (remarquable Junior, si fin si trouble et d'une franchise désarmante) . . . Tout cela compose une peinture sociale et humaine remarquablement élaborée, dramatiquement cohérente et aussi passionnante à suivre . . . Voici un théâtre sans clichés, traversé par un regard clinique et une infinie tendresse sur le genre humain . . . une remarquable réalisation qui vient à poing nommé pour le centenaire Bernstein.