James Levine conducts mercurially, and the 1950s production looks as fine as it did on the day it was new . . . Ambrogio Maestri repeats his gargantuan Falstaff and has a whale of a time . . . Lisette Oropesa is an ethereal Nanetta . . . it's fun and generates some genuine laughs, so worth a whirl.

The whole thing is a riot from start to finish, led by the irrepressible Ambrogio Maestri -- surely the world's leading fat knight -- as Sir John . . . His baritone is rich and resonant, and he invests the role with humour and touching resignation . . . the sense of ensemble is lively under James Levine's shrewd direction.

. . . [James Levine legt] putzmunter und vor allem flott los . . . Ähnliches gilt auch für die Besetzung. Ambrogio Maestri erweist sich einmal mehr als der beste Falstaff unserer Tage . . . Angela Meade (Alice Ford) und Stephanie Blythe (Quickley) füllen als US-Italo-Vokalraketen vom Stimm- wie Körpervolumen spielend die Riesenbühne . . .

. . . la tension et l'éclat de la farce se diffusent depuis la fosse où faisant un grand retour, d'autant plus apprécié et légitimement applaudi, James Levine, remis d'une longe absence pour maladie . . . Le feu, la vie, le rire de Falstaff s'accordent et se libèrent enfin grace à l'activité d'un orchestre amoureux, pétillant.

Du cousu main comme Carsen sait le faire, avec une direction d'acteurs au cordeau, qui serre au plus près le texte et la musique: c'est fin et pétillant . . . le Met a réuni un véritable ensemble, condition essentielle ici. Passons sur un Fenton serveur pâlichon; Angela Meade plie sans difficulté son spinto à la légèreté mutine d'Alice, le Ford de Franco Vassallo, déboulant chez Falstaff déguisé en yankee, assure bien et Lisette Oropesa a le charme de Nannetta. Quickly à la voix épanouie, Stephanie Blythe n'a pas besoin de recourir à l'artifice pour camper une plantureuse commère . . . On sent bien, en écoutant James Levine, chef verdien s'il en est, que "Falstaff" constitue l'aboutissement de tout un itinéraire -- et s'inscrit souvent dans le prolongement d'Otello. Gouleyant et généreux, l'orchestre explose ou pétille.

Le spectacle parfait de Robert Carsen inspire visiblement Levine, qui ne quitte pas la scène des yeux. Il fait son théâtre alerte, affine les sonorités de son orchestre, offre au Falstaff désormais légendaire de Maestri une liberté absolue tout en gardant une direction d'une précision horlogère, secret d'une comédie réussie.